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L' EDITO DES FONDATEURS, Décembre 2015

« Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance », les attentats qui viennent de frapper notre jeunesse et nos valeurs donnent raison à Abraham Lincoln : l’ignorance fait le lit des fanatismes et libère les pulsions mortifères.

 

Plus encore qu’hier il est crucial de soutenir les enseignants et les écoles qui innovent et éclairent le chemin à suivre pour préparer nos enfants à devenir des citoyens autonomes et responsables, aptes à faire face aux défis à venir tant dans leur vie personnelle que professionnelle.

 

Nous sommes convaincus que l’essentiel des bonnes pratiques mises en place dans les écoles que nous soutenons devrait bénéficier au plus grand nombre de nos enfants car au-delà des techniques tout ici est question de changement de posture de l’enseignant à l’égard de l’élève et des parents à l’égard de l’école. Ces écoles sont à l’avant garde de l’école du futur, une école de la réussite pour chacun.

 

Comme le précisait Condorcet en 1791 (2ème Mémoire sur l’Instruction publique) « Le but de l’instruction n’est pas de soumettre chaque génération aux opinions comme à la volonté de celle qui la précède, mais de les éclairer de plus en plus, afin que chacune devienne de plus en plus digne de se gouverner par sa propre raison ».

Les récents attentats nous rappellent qu’à l’instar de la vie, la démocratie est fragile, et que nous devons veiller collectivement sur cette flamme qui vacille sous le vent de la haine. Notre dignité sera de combattre la barbarie avec les armes de la démocratie, dans le respect autant que faire se peut de nos libertés chèrement acquises. Unité nationale et internationale, fraternité contre l’obscurantisme, détermination et dignité.

 

Face à l’argent roi associé au consumérisme, la financiarisation de l’économie et le règne de la spéculation, le cynisme de la géopolitique (COP 21…), le manque d’exemplarité de nos élites…, notre défi n’est-il pas de redonner du sens à la fois au concept d’humanisme, en puisant dans le respect de la singularité de chacun une richesse commune (altruisme, fraternité, altérité…), tout en veillant à incarner nos valeurs dans nos actes, au moins à titre d’exemplarité aux yeux des générations futures ?

 

Si, « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité » (Article premier de la déclaration des droits de l’homme – Onu 1958), il n’en demeure pas moins qu’il ne faut pas confondre égalité en droit avec égalitarisme. L’équité voudrait au contraire que chaque enfant bénéficie des conditions propres à son épanouissement dans le respect de sa singularité : parcours scolaires et pédagogies personnalisés.

 

« L’égalité se réalise par la liberté… la véritable égalité surgira de la reconnaissance de la diversité des intelligences  »

Jean-Michel Blanquer (Directeur général de l'enseignement scolaire au Ministère de l'Éducation nationale de décembre 2009 à novembre 2012, Directeur général du groupe ESSEC - Le Point 8/10/15)

 

Dans un monde désormais globalisé et en profonde mutation, on ne prépare par nos enfants à affronter les défis du futur avec les compétences d’hier et moins encore avec des techniques pédagogiques d’avant hier... Nous devons à nos enfants de concevoir une école qui développe la créativité, les langues, le sens de l’initiative et de la responsabilité, l’intelligence situationnelle et relationnelle, la coopération davantage que la compétition, l’agilité et la curiosité, l’empathie et la bienveillance… pour les aider à devenir des adultes autonomes, aptes à être des citoyens s’engageant à faire société… l’épanouissement personnel et social suivront, la performance et la capacité d’entreprendre et d’innover aussi.

 

Ce faisant, les écoles et les « instituteurs » que nous soutenons, dans le droit fil des textes de Condorcet, participent à « l’institution de la République » dans une vision émancipatrice de l’individu citoyen, tout en tirant tout le parti des pédagogies nouvelles fondées en particulier sur les plus récentes découvertes scientifiques (neurosciences…). Depuis sa création, notre fondation concentre son action sur l’école primaire en tant que socle fondateur (bourses et aides aux écoles spécialisées dans la prise en charge d’enfants à hauts potentiels en situation d’échec scolaire), tout comme elle défend l’accueil de la différence dans l’idée que c’est précisément dans le respect des singularités de chacun que naissent l’envie et la volonté de faire société.

 

Notre démarche est inclusive, non élitiste et non utilitariste. Nous œuvrons en faveur de l’épanouissement durable de toutes les formes d’intelligences et de talents, avec un regard bienveillant sur la différence en général et les singularités de ces enfants en particulier.

 

La démarche de Fondation Potentiels & Talents est inclusive, non élitiste et non utilitariste. A l’évidence notre société doit faire face à de nouveaux défis et nous entrons dans une période de mutation. Cette mutation doit être accompagnée, autant de temps que nécessaire, en impliquant tous ses acteurs : c’est la phase de transition. Si la transition écologique est en marche, celle de la transition éducative peine à se déployer, en France en particulier. Le sort réservé aux enfants atypiques, hors normes, tels que les « hauts potentiels », est un des révélateurs du dysfonctionnement de notre « système scolaire ». Pour autant il ne s’agit pas d’un combat catégoriel mais bel et bien d’un combat à portée universelle.

 

Pour nous, un des piliers de la « transition éducative » est dans la considération portée à chaque enfant, chaque élève,  pris comme un individu à part entière, en droit d’être respecté dans sa singularité, dans l’unicité de son être. En cela, l’idée d’une pédagogie personnalisée associée à celle d’un parcours scolaire individualisé est au cœur de cette transition. C’est par le respect des singularités de chacun que l’on construira le faire société, grâce à une adhésion libre, en toute responsabilité. Respecter les singularités de chacun c’est respecter aussi celles des enfants atypiques, hors normes, et ce faisant c’est faire disparaître une des principales cause des difficultés qu’ils rencontrent. L’adoption d’une pédagogie personnalisée sera bénéfique à tous les élèves, quels que soient leurs potentiels, c’est d’ailleurs ainsi que l’on contribuera à diminuer drastiquement le nombre de « décrochés ».  

 

Pour toutes ces raisons la Fondation a encouragé un réseau d’écoles innovantes qui placent la personnalisation de l’enseignement en valeur cardinale, à se rassembler dans une fédération : la FETE,  la Fédération des Ecoles de la Transition Educative.

 

 

Deux malentendus concernant notre fondation méritent d’être levés : l’articulation de l’individu et de la société d’une part, l’articulation du particulier au général d’autre part.

 

  • Nous préconisons de sortir de l’individualisme par la reconnaissance des individualités

 

La reconnaissance des individualités suppose une prise de conscience à la fois personnelle (un parmi le multiple) et collective/sociale (ce qui nous unit). Il s’agit d’un élément fondateur de la conquête de la liberté et donc du sentiment de responsabilité et d’envie de faire société (produire du lien, du dialogue, de l’empathie, de l’altruisme, de la coopération).

 

Lors de notre audition au CESE (conseil économique sociale et environnemental) dans le cadre du rapport « une école de la réussite pour tous » nous avons notamment indiqué qu’en France, le pour tous dérive souvent vers le « pour personne » et qu’il aurait été préférable de refonder l’école sur la base d’un promesse de « réussite pour chacun ».

 

  • Traiter de la question du haut potentiel ne relève pas d’un combat catégoriel mais d’un combat universel en faveur du « développement humain ».

 

Comme l’écrivait Alfred Binet « Ce qui importe pour se conduire de manière intelligente, ce n’est pas tant la force des facultés que la manière dont on s’en sert, c’est-à-dire l’art de l’intelligence, et cet art s’affine avec l’exercice ».

 

En décidant de s’attaquer aux effets de la « normalisation forcée » sur les profils les plus atypiques et en particulier sur les enfants dits « à hauts potentiels », notre fondation n’a pas choisi la facilité.  Aborder la question du respect des singularités de chacun au nom des fragilités exacerbées de quelques uns relève du défi. En ce sens, notre fondation ne s’intitule pas « fondation du haut potentiel » ou « des hauts potentiels ».

 

Les hauts potentiels ne sont pas des êtres « supérieurs » mais des individus dont certaines caractéristiques sont exacerbées : nous les appelons les « ». N’oublions jamais que les enfants à hauts potentiels sont d’abord des enfants.

 

L’exercice de devenir ce que l’on est se joue tous les jours, toute sa vie ; parfois même en se découvrant des capacités insoupçonnées. Cette opportunité d’être ce que nous sommes se présente à chacun d’entre nous quel que soit notre « niveau » d’aptitudes, que l’on soit en situation de handicap ou doté d’aptitudes perçues comme hors du commun.

 

Finalement, le sort réservé aux enfants atypiques, hors normes, à hauts potentiels (dont la Dgesco indique qu’un tiers* d’entre eux n’atteindrait pas le bac) est le révélateur d’un échec collectif, sociétal qui touche à nos représentations et qui va bien au-delà d’une supposée catégorie d’individus qui serait inadaptée au cadre scolaire. La question posée est belle et bien celle de la prise en compte des singularités de chacun (parcours scolaires et pédagogies individualisés) au bénéfice d’une société qui préfèrera l’agilité à la docilité, la créativité au conformisme, l’esprit critique à l’infantilisation.

 

La création d’une fondation d’initiative citoyenne prend ainsi tout son sens, chacun étant libre d’y apporter son concours à la mesure de ses moyens et de ses talents.

 

 * cela figurait sur le site de la Dgesco jusqu'en mars 2016. La Dgesco indique maintenant : "certains ont des diffcultés pouvant aller jusqu'à l'échec "

L’ÉDITO DES FONDATEURS, Avril 2014 :

Les paradoxes des hauts potentiels

 

La question des hauts potentiels conduit à relever deux paradoxes :

  • l’un visible, celui de l’échec scolaire de bon nombre d’entres eux

  • l’autre en creux, moins visible, d’une sourde défiance à leur encontre

Et cela, sans parler de la souffrance des enfants ainsi que celle de leurs proches qui relève du tabou notamment s’agissant du taux élevé de suicides à l’adolescence.

 

Pourquoi admet-on comme une évidence que les hauts potentiels sportifs soient identifiés dès leur plus jeune âge pour bénéficier de programmes d’entraînement appropriés ?

 

Est-ce le sentiment de fierté collective et l’espoir de médailles sportives qui l’emportent sur toutes autres considérations politiques, morales ou éthiques ? Est-ce la nature à la fois tangible et ponctuelle des performances physiques ? Ne serait-il pas tacitement admis que les prédispositions sportives sont plus également réparties au sein de la population quels que soient la couleur de la peau et le niveau social, le sport étant un domaine où « l’ascenseur social » n’est pas en panne…?

Inversement, qu’est-ce qui nourrit la défiance de nombreuses personnes à l’encontre des capacités intellectuelles hors normes ? L’idée que les prédispositions intellectuelles seraient d’ordre génétique et / ou social ? Un concept d’égalité mal compris qui peut dériver en égalitarisme bien que figurant au fronton de nos écoles publiques ? Un déficit de notre société dans sa capacité d’accueil de la différence, voire une absence d’altérité ?

 

Sans doute un mélange de tout cela et d’autres causes encore liées à l’histoire personnelle de chacun d’entre nous, de son niveau d’estime de soi, du regard que l’on porte sur ce que l’on a fait de sa vie / dans sa vie, sur la représentation du devenir de nos enfants.

 

On remarquera au passage que les potentialités artistiques bénéficient d’un traitement à mi-chemin (voire à la marge) entre les capacités sportives et les capacités intellectuelles. Tout comme on remarquera que les intelligences créatives ou les intelligences relationnelles sont quasiment ignorées… alors qu’elles recèlent d’infinies richesses en l’individu et dans la relation de ce dernier aux autres.

 

Pour éviter les effets dévastateurs sur les enfants des postures idéologiques, apanage des adultes, il nous paraît indispensable de centrer notre regard et notre action sur l’enfant en se rappelant à chaque instant qu’il n’a pas choisi d’être ce qu’il est et qu’il demeure un enfant quelles que soient ses prédispositions.

 

Pour autant nous n’oublions pas l’adulte :

  • à la fois comme enfant d’hier à haut potentiel (identifié et suivi ou pas)

  • et comme acteur dans la société aujourd’hui (en tentant d’identifier les terrains d’expression de ses potentiels en aptitudes effectives). Il s’agira en particulier de valider l’hypothèse selon laquelle on retrouve un grand nombre d’ex-enfants à hauts potentiels parmi les adultes « acteurs de l’innovation », c’est-à-dire de personnes contribuant individuellement et collectivement à « changer l’ordre des choses », à « ouvrir de nouveaux paradigmes »

 

Les concepts en jeu : égalité des chances, équité et altérité

 

« Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l'a engendré. »

Albert Einstein

 

Quels sont aujourd’hui les obstacles qui nous enferment ou nous empêchent d’avancer ensemble ? Comment s’en affranchir pour construire un nouveau paradigme au bénéfice des enfants à hauts potentiels en souffrance ?

 

« L’enfant à haut potentiel est d’abord un enfant, qui n’a rien demandé à personne. Il ne doit plus être l’otage d’une guerre de tranchées, creusées par de stériles postures idéologiques »

Brigitte de Compreignac, Présidente de la fondation.

 

La question de la transformation des potentiels en talents est au croisement des domaines de la morale et de l’éthique, de la notion d’égalité comprise comme une « égalité de traitement » (égalitarisme) et de la notion d’égalité des chances comprise comme permettant une discrimination positive pour adapter la loi (souvent générale) aux circonstances et à la singularité des situations et des personnes.

 

Article 1er de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, qui affirme le principe d'égalité :

« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ».

 

A la logique d’équilibre ou de réciprocité entre égalité des droits et égalité des devoirs ne faudrait-il pas associer une logique d’égalité de considération entre les personnes ?

  • égalité des droits : égalité civile devant la loi c’est-à-dire l’égalité en droit qu’il faut distinguer de l’égalité sociale ou la recherche de l’égalité des droits sociaux qui relève également de la justice sociale

  • égalité des devoirs : mérite, efforts individuels…

  • égalité de considération : sentiment d’altérité qui est source de dignité pour chacun, considération envers l’individualité (être parmi les autres) sans tomber dans l’individualisme (être pour soi)

Pour aller plus loin :
L' EDITO DES FONDATEURS, Mars 2016
 

La démarche de Fondation Potentiels & Talents est inclusive, non élitiste et non utilitariste. A l’évidence notre société doit faire face à de nouveaux défis et nous entrons dans une période de mutation. Cette mutation doit être accompagnée, autant de temps que nécessaire, en impliquant tous ses acteurs : c’est la phase de transition. Si la transition écologique est en marche, celle de la transition éducative peine à se déployer, en France en particulier. Le sort réservé aux enfants atypiques, hors normes, tels que les « hauts potentiels », est un des révélateurs du dysfonctionnement de notre « système scolaire ». Pour autant il ne s’agit pas d’un combat catégoriel mais bel et bien d’un combat à portée universelle.

 

Pour nous, un des piliers de ce que nous appelons la « transition éducative » est dans la considération portée à chaque enfant, chaque élève,  pris comme un individu à part entière, en droit d’être respecté dans sa singularité, dans l’unicité de son être. En cela, l’idée d’une pédagogie personnalisée associée à celle d’un parcours scolaire individualisé est au cœur de cette transition. C’est par le respect des singularités de chacun que l’on construira le faire société, grâce à une adhésion libre, en toute responsabilité. Respecter les singularités de chacun c’est respecter aussi celles des enfants atypiques, hors normes, et ce faisant c’est faire disparaître une des principales cause des difficultés qu’ils rencontrent. L’adoption d’une pédagogie personnalisée sera bénéfique à tous les élèves, quels que soient leurs potentiels, c’est d’ailleurs ainsi que l’on contribuera à diminuer drastiquement le nombre de « décrochés ».  

 

Pour toutes ces raisons la Fondation a encouragé un réseau d’écoles innovantes qui placent la personnalisation de l’enseignement en valeur cardinale, à se rassembler dans une fédération : la FETE,  la Fédération des Ecoles de la Transition Educative.

 

La démarche de Fondation Potentiels & Talents est inclusive, non élitiste et non utilitariste. A l’évidence notre société doit faire face à de nouveaux défis et nous entrons dans une période de mutation. Si la transition écologique est en marche, celle de la transition éducative peine à se déployer. Le sort réservé aux enfants atypiques, hors normes, tels que les « hauts potentiels », est un des révélateurs du dysfonctionnement de notre « système scolaire ». Pour autant il ne s’agit pas d’un combat catégoriel mais bel et bien d’un combat à portée universelle. Pour nous, un des piliers de la « transition éducative » est dans la considération portée à chaque enfant, chaque élève,  pris comme un individu à part entière, en droit d’être respecté dans sa singularité, dans l’unicité de son être. En cela, l’idée d’une pédagogie personnalisée associée à celle d’un parcours scolaire individualisé est au cœur de cette transition. C’est par le respect des singularités de chacun que l’on construira le faire société, grâce à une adhésion libre, en toute responsabilité. L’adoption d’une pédagogie personnalisée sera bénéfique à tous les élèves, quels que soient leurs potentiels, c’est d’ailleurs ainsi que l’on contribuera à diminuer drastiquement le nombre de « décrochés ».  

 

 

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